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Une année sans les Walker
Il y a plus ou moins un an, on apprenait l’annulation de Brothers and sisters. Après une saison 5 assez pitoyable, j’avais accueilli cette nouvelle avec soulagement. Un an plus tard, les intrigues soaps et parfois tirées par les cheveux ne me manquent pas. Je suis par contre orphelin de la tribu des Walker. En cinq saisons, le casting a crée une véritable famille à l’écran. Les petites chamailleries entre frères et sœurs, les confidences, les éclats de voix et aussi de rire. Les converations téléphoniques en cascades devenue l’une des gimmicks de la série et les dîners chez Nora partant en vrille à la moindre occasion. On croyait véritablement à cette fratrie grâce à l’incroyable complicité des acteurs. Peu de série ont aujourd’hui une telle alchimie du casting. Celle s’y rapprochant le plus (sans totalement y arriver ou différemment) doit être les Braverman de Parenthood. Ça doit être l’un des trucs en plus des séries familiales.
Les acteurs ne s’en sont pas trop mal tiré depuis l’arrêt de la série. Sally Field sera bientôt à l’affiche du Lincoln de Spielberg (pas la version avec des vampires), Matthew Rhys passera sur le câble dans la série « The americans », Dave Annable a a de grandes chances de retrouver une série de ABC grâce à 666 park avenue, Rob Lowe poursuit sa route dans Parks and recreation et sur Twitter. Quant à Calista Flockhart, elle sera pour l’éternité Ally McBeal.
Game of thrones : Winter is coming (DVD – saison 1)
Tant pis pour la chronologie, Chambord vous reparlera bientôt de la suite de la saison 2 de Game of thrones. Par la magie du DVD disponible depuis quelques semaines, j’ai enfin craqué sur cette série dont j’ai beaucoup entendu parler. M’enfilant les deux premiers épisodes samedi soir et bien décidé à continuer.
Game of thrones, c’est un heroic fantasy qui a grandi. Un monde adulte, sans dragon, ni magie ne prenant pas le téléspectateur par la main. Et ça j’aime. Les deux premiers épisodes servent de présentation où l’on décode au détour d’une phrase, les alliances, le passé, les liens et les ambitions des personnages. Car tout y est question d’ambition dans cette grande fresque et rien qu’en deux épisodes on voit les visages des personnages changer face au pouvoir. Je pense à Daenerys passant du rôle de petite sœur apeurée à celle d’esclave sexuelle pour terminer sa transformation en maîtresse utilisant le lit comme terrain de manipulation.
Le sexe cru tant reproché à la série m’a paru parfaitement justifié pour expliquer le parcours de Daenerys dans les deux premiers épisodes. Les images auraient pu être édulcorées, mais grâce à cela, Game of thrones s’affirme comme une série pour adultes.
Game of thrones, c’est de l’heroic fantasy 2.0 s’adressant à un public qui a grandi avec le Seigneur des anneaux et de Donjons et dragons. C’est très intelligent de la part de la série (et du livre j’imagine). En reprenant à son compte les codes du genre pour les amener plus loin dans un univers plus rude. Les références ne manquent pas. On pense à la mythologie grec et romaine, aux grandes épopées du cinéma, avec des personnages construits et profonds comme on peut en attendre de HBO. Il ne s’agit pas d’une simple lutte entre le bien et le mal. Chaque personnage étant guidé par des envies bien plus personnelles, moins nobles aussi peut être. Mais en 2012 on peut se le permettre. Le succès de la série sur HBO prouve que la série va dans la bonne direction et a trouvé un vrai public en demande.
A oui, si vous voulez me trouver cette après midi, je serai devant le troisième (peut être plus) épisode de Game of thrones car Winter is coming et il n’attend pas.